jeudi 3 avril 2008

Google veut vendre l'unité marketing de recherche de DoubleClick

Google veut scinder en deux la branche marketing de DoubleClick, Performics, pour séparer les activités de marketing traditionnelles de celles spécifiquement liées aux moteurs de recherche, afin de vendre ces dernières.

Performics est basé à Chicago et emploie quelque 200 personnes sur les 1.500 salariés que compte DoubleClick, la régie publicitaire en ligne rachetée par Google l'an dernier pour 3,4 milliards de dollars (2,2 milliards d'euros).

Tom Phillips, en charge de l'intégration de DoubleClick à Google, a indiqué que le leader mondial de la recherche sur internet voulait céder cette activité pour effacer la perception selon laquelle Google pourrait favoriser cette unité dans les résultats des requêtes lancées sur son moteur.

"Il est clair pour nous que nous ne voulons pas être sur le marché du marketing liées aux moteurs de recherche", a écrit Phillips. "Maintenir son objectivité à la fois en matière de recherche et de marketing est une mission clé pour Google et un élément central de la confiance que nous sollicitions vis à vis de nos utilisateurs".

L'activité de marketing traditionnelle continuera à réaliser des opérations de DoubleClick sur le web.

Le marketing lié aux moteurs de recherche consiste à choisir des mots clés vers lesquels pointent des liens publicitaires ciblés lorsque ces mots font l'objet de requêtes.

DoubleClick envisage de continuer à exercer cette activité de manière indépendante, jusqu'à ce qu'elle soit vendue.

La consolidation à l'oeuvre sur le marché de la publicité en ligne a fait naître des inquiétudes parmi les publicitaires quant au pouvoir de croissant dans ce secteur de Google et Microsoft.

Ce dernier a acquis l'année dernière aQuantive, le rival de DoubleClick, pour quelque six milliards de dollars (3,9 milliards d'euros) et vient de lancer une offre de plus de 40 milliards de dollars (25,7 milliards d'euros) sur Yahoo.

En début d'année, Advertising Age a publié une contribution de l'analyste Danny Sullivan égratignant Google et les conflits d'intérêt potentiels entre son activité de recherche sur internet et l'activité de marketing liée aux moteurs de recherche de Performics.

"Est-il normal que Google contrôle une société dont l'activité est d'améliorer le placement publicitaire sur Google ?", s'y interrogeait-il.

Sullivan a salué sur son blog Search Engine Land la décision de Google de vendre cette unité et a appelé Microsoft à en faire autant avec Avenue A/Razorfish, acquis en même temps qu'aQuantive.

Texte : 01men

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